photographies


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" Tunis - Marseille - Paris " 
( Jean-Pierre 1961 - Fanfan 1962 - Hervé 1963 - André 1964 - Bernard 1964 )

... voilà une dizaine d'années maintenant que la Tunisie n'est plus sous l'occupation allemande. Les enfants jouent dans les rues avec des jouets apportés par les Américains quelque temps plus tôt, mais aussi avec des jouets plus "locaux". Tels des noyaux d'abricots, en guise de billes. Le noyau le plus particulier de part sa taille est le plus important de leur bourse. On l'appelle la manique. Cette manique, est vidée de son amande et l'espace ainsi obtenu est comblé par du savon ou du métal coulé afin de le rendre plus lourd et plus précis, lors du jeu. Avec les autres noyaux, plus graciles, (trois ou quatre d'entre eux), l'enfant forme un petit monticule à déstabiliser. On appelle cet amas : castel. 


Tirages numériques noir et blanc, encollés sur  aluminium, 20x80 cm pour chacun des panneaux.

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2010


" erre parmi les hommes "


























Photographie argentique numérisée, contrecollée sur aluminium, 90x60 cm, sept poèmes, pièce unique.

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Une chose que je voulais te dire depuis longtemps
Et que je ne t'ai pas dite,
Par manque de temps :

Ce qui m'a soutenu,
En dehors du squelette,
Est de te sentir proche,
De savoir que même quand tu n'es pas près de moi
Tu es quand même là.

Anton Pincas, Discours sur le temps, 1987

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Les yeux se ferment    je te vois
ton souvenir me point

J'ouvre les yeux et je te vois
ton souvenir me point

je te souris tu me souris
ton souvenir me point

Ô mon amour ô mon amour
ton souvenir me point

Jacques Burko, insomnie, certidoutes, 1982

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Il n'y a pas de rimes à 
                                    je mourrai
qui soit satisfaisante
ce n'est pas que ça me hante
mais tout de même

je mourrai

et la mort fermera le couvercle du poème

Jacques Burko, introspectif, certidoutes, 1982

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La dune de sable s'enivre de soleil
sur la dune de sable - toi et moi,
et dans le cœur -
un calme bonheur.
De légères couleurs, des sons légers,
il n'est nul besoin de questionner, de répondre,
regarde, écoute,
glisse ta main à travers mes cheveux.
Dans le cœur -
un calme bonheur,
baume.

Rachel, regain, calme bonheur, 1925

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Est-ce que tout va vraiment vers le vide et le vain
comment as-tu fait pour survivre
as-tu vraiment saisi le bout
d'une corde lancée par qui pour que tu la saisisses
en train de te noyer ne pas couler
et tu as abordé au rivage ronceux
aux parterres fleurissants à nouveau
d'un sourire indulgent et d'intrigues de puissance

Amir Gilboa, Est-ce que tout va vraiment vers le vide et le vain, 1971

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Je ne veux pas voir noir mais
le gris arrive de toutes parts et je ne sais ce que
je ne veux pas savoir et je m'enfouis même plus
ma tête dans le sable ici il faut que
j'arrête et je ne veux pas dire
le reste mais ce qui pleure en moi
est

Amir Gilboa, Je ne veux pas voir noir mais, 1982

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Il y a quoi entre
le moment d'avant qui est avant moi
et le moment d'après qui risque d'être
le moment après moi
qui ne suis ni
mort ni
vivant

Amir Gilboa, Il y a quoi entre, 1982


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 2009



" être - aître "



Tirages numériques couleurs, contrecollés sur dibong, 18x27 cm pour chacun des tirages, six citations, pièce unique.